Musique: Tiken Jah Fakoly : “J’appelle la jeunesse africaine à aller vers ce qui est positif, vers l’unité, le rassemblement”.

A l’occasion de son concert au festival Jazz in Marciac, le 31 juillet, le musicien et chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly est de passage dans les matins. Retour sur ses derniers albums “Acoustic” et “Live à la Salle Pleyel”, mais aussi sur ses combats politiques, lui qui a été contraint à l’exil au Mali en raison de ses textes engagés. Il revient sur son choix de sortir un album enregistré en direct, devant le public de la salle Pleyel, à Paris : “C’est un projet qu’on a improvisé. Ce n’était pas prévu au départ, on allait de surprises en surprises. On a constaté que la tournée ‘Acoustic’ a été très appréciée, donc on s’est dit que si les gens venaient assister à nos concerts tous les soirs, ça leur ferait plaisir d’avoir un album live. Partout où on est allé, les salles étaient remplies, de la Hongrie jusqu’au Luxembourg.”

Un artiste engagé

Dans ses chansons, Tiken Jah Fakoly dénonce la Françafrique et encourage toute la population africaine à se réveiller : “Il faut sensibiliser la jeunesse africaine, les Africains en général, leur dire que personne ne viendra changer ce continent à notre place. Le monde est assez réveillé aujourd’hui, et assez ouvert, avec les réseaux sociaux, on sait tout. Il faut aller vers tout ce qui est positif, c’est-à-dire l’unité, le rassemblement. La place que l’Afrique occupe aujourd’hui, ce n’est pas une place normale. L’Afrique doit être à la tête du train, mais elle est à l’arrière du train, alors que nous détenons la majorité des matières premières dont les Occidentaux ont besoin pour continuer leur développement. Il faut aussi sensibiliser en France, beaucoup de personnes ne sont pas d’accord avec le système actuel.”